Le mot du Président

“ Dans cet essai, je prétends que les pires drames sociaux ont  la même cause depuis toujours. Ils sont liés à la tendance chez  les êtres humains à diviniser des lois qu’ils ont édictées au nom  d’un principe, qui, lui, contrairement à elles, était réellement  divin, et auquel ils se sont empressés de tourner le dos aussitôt  les lois fixées dans le marbre. Je crois que cette erreur n’est  pas seulement regrettable, mais qu’elle est le mal lui-même. La  modernité lui a dégagé la voie. Le Malin règne, et les Pharisiens  sont à son service. Certains se réfèrent à un livre sacré, d’autres  à un manifeste politique, d’autres encore aux droits de l’homme,  aux lois du marché, au répertoire des possibles techniques ou  aux lois de la nature, mais c’est toujours à une règle qu’ils se  réfèrent plutôt qu’à un principe, et à la fin, c’est systématiquement la loi du plus fort qui a cours, celle du Malin. ”

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